MILLE ET UN ORIENT

Inauguré le 14 juillet 1903, le Musée d’art et d’archéologie du Périgord souffle cette année sa 120ème bougie.

A cette occasion, nous proposons deux expositions : « L’Orient des peintres » dans les collections et « Sommeil éternel sur le Nil », en clin d’oeil à l’exposition « Agatha Christie, en quête d’archéologie » présentée au musée Vesunna, qui lui fête ses 20 ans

L’Orient des peintres

L’exposition « L’Orient des peintres » révèle au public pour la première fois des oeuvres du musée qui illustrent ce grand courant du XIXème siècle qu’est l’Orientalisme. Huiles sur toiles, peintures sur bois, art graphique feront voyager les visiteurs de Tunis à Constantinople. Ces dernières côtoieront des oeuvres des XVIIème et XVIIIème siècle d’écoles italiennes et françaises ainsi que des oeuvres contemporaines réalisées par des artistes locaux comme Pierre Baudin, Marc Monnier ou Léon Félix, qui fût chargé d’une mission ifficielle pour l’armée française d’Orient en 1917 et diplômé de l’exposition universelle de Paris en 1937.

Sommeil éternel sur le Nil

Avec « Sommeil éternel sur le Nil », nous  mettons à l’honneur nos collections archéologiques égyptiennes.

D’abord celles provenant des fouilles menées à la fin du XIXème siècle par Albert Gayet sur le site d’Antinoë, une cité fondée par l’empereur romain Hadrien autour de l’an 130. Déposées par l’Etat en 1903 à la demande de l’instruction publique et des Beaux-Arts, elles permettent ainsi à tous de découvrir cette civilisation.

Puis, les collections offertes au musée par Jean Clédat en 1904. Né à Périgueux en 1871, doué pour les arts, Jean Clédat est l’élève de Pasquet à l’école municipale de dessin, il intègre les Beaux-arts à Paris avant de devenir ce brillant égyptologue qui découvre le monastère copte de Baouït, dirige de nombreux chantiers en Egypte et oeuvre en qualité de directeur des fouilles archéologiques du canal de Suez. Ses dons au musée en 1904 et en 1907 ainsi que celui de sa fille, Madame Mallet en 1980 représentent 112 pièces qui sont venues enrichir la section égyptienne du MAAP aujourd’hui constituée de 300 objets. Ses archives et notamment ses précieux carnets de fouilles ont été donnés au Louvre par sa fille.