Journées Européennes du Patrimoine « Ma demoiselle » au MAAP

Pour la petite histoire…

JEP2Créée en 1984 par le ministère de la Culture, la Journée Portes ouvertes dans les monuments historiques est organisée le troisième dimanche du mois de septembre : samedi 19 et dimanche 20 septembre 2015
En 1985, de nombreux pays européens suivent l’exemple de la France et mettent en place à leur tour un événement similaire à la même période de l’année. Lors de la deuxième conférence des ministres européens de la culture organisée par le Conseil de l’Europe à Grenade, Jack Lang alors ministre de la Culture, propose d’élargir à toute l’Europe l’initiative française.
En 1991, le Conseil de l’Europe officialise les Journées européennes du patrimoine, auxquelles l’Union européenne s’associe. La manifestation connaît une réussite inégalée en Europe : les pays signataires de la convention culturelle européenne participent à l’événement.

Aujourd’hui 50 pays en Europe organisent les Journées européennes du patrimoine.

Depuis 1995, un ou plusieurs thèmes nationaux permettent de fédérer les initiatives locales, de mettre en lumière un aspect particulier du patrimoine et de structurer la communication de cet événement. Ces thèmes favorisent des ouvertures insolites et des animations particulières, renouvelant ainsi chaque année l’intérêt des visiteurs.
Des vestiges les plus anciens au patrimoine du XXIe siècle : partout en France près de 17 000 monuments ouvrent leurs portes et proposent plus de 25 000 animations pour la 32e édition des Journées européennes du patrimoine.

Le thème de la 32ème édition des Journées européennes du Patrimoine : Le patrimoine du XXIᵉ siècle, une histoire d’avenir – samedi 19 et dimanche 20 septembre 2015 de 13h à 18 h – GRATUIT

Tout le programme en un clic : http://journeesdupatrimoine.culturecommunication.gouv.fr/

L’équipe du Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord vous propose de vous aventurer dans le monde poétique d’Etienne Hajdu, artiste d’avant-garde du XXème siècle.

Le programme des Journées européennes du patrimoine au Musée   

Hajdu crèche les souris vertes 260615 084ateliers vacances  Hajdu_26022015 017

  • Des visites commentées sur le travail d’Etienne Hajdu
    • samedi 19 septembre à 14h et à 16h
    • dimanche 20 septembre à 14h et à 16h

 

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  • Un atelier en plusieurs étapes : « Ma demoiselle »
    • Parcours découverte de l’exposition Etienne Hajdu à l’aide de matériel pédagogique à toucher, manipuler.
    • « Ma demoiselle » est un atelier de sculpture en terre pour les petits et les grands.
    • Dégustation de l’oeuvre d’Etienne Hajdu « Rythme encerclé » en sablés samedi et dimanche de 14h à 16h et de 16h à 18h.

 Qui est Etienne Hajdu ? (1907-1996)

aHajduSculpteur originaire de Turda (Transylvanie), Étienne Hajdu découvre la création artistique en observant des potiers et en analysant la structure des arbres. Après des études artistiques à Budapest et à Vienne, il se fixe à Paris, en 1927, et travaille chez Bourdelle puis dans l’atelier de Paul Niclausse à l’École nationale supérieure des arts décoratifs. Hajdu franchit une étape importante en découvrant l’œuvre de Léger, et surtout les volumes ovoïdes de Brancusi, point de départ de ses recherches qui visent à créer un vocabulaire formé d’éléments extrêmement simplifiés. Après s’être essayé quelque temps à la sculpture abstraite, il se consacre à la représentation d’insectes et d’oiseaux stylisés, taillés dans le marbre des carrières pyrénéennes.

En 1946, il trouve une forme d’expression personnelle qui s’enrichira d’année en année dans des bas-reliefs où il fait intervenir deux composantes importantes à ses yeux : les éléments simples (fuseau, cercle…) et la lumière qui introduit chez lui une notion de couleur grâce aux modulations de gris qu’elle engendre. Ses sculptures sont généralement en aluminium, en cuivre, en plomb, mais il s’intéresse aussi au marbre et aux réalisations architectoniques de béton.

Hajdu crèche les souris vertes 260615 085okUne nouvelle étape a été franchie par l’artiste en 1961, lorsqu’il s’est mis à tailler directement dans le Duralumin, la lumière créant alors des rapports complexes entre les vides et les pleins, le reflet aidant à incorporer l’espace à l’intérieur de la sculpture. D’abord adapté à des figures, cette technique a été ensuite appliquée à des hauts-reliefs, et plus récemment à de grandes sculptures isolées. Le dessin tient également un rôle important chez Hajdu, particulièrement dans les estampilles où le dessinateur et le sculpteur se rencontrent ; ces estampilles (P. Georgel, Hajdu, œuvres sur papier, exposition, Musée national d’art moderne, Paris, 1979), sortes de bas-reliefs sur papier, sont à l’origine des travaux exécutés pour la Manufacture nationale de Sèvres, à partir de 1965, et des tapisseries pour le Mobilier national (1970).

À partir des années 1980, la croissance organique de ses Grandes Demoiselles (1979-1982) se retrouve dans les « figures fractales » dessinées sur papier à l’encre de Chine.

Hajdu meurt à Bagneux le 24 mars 1996. Ses amis astrophysiciens ont nommé Hajdu, l’astéroïde 7316 découvert en 1973 et répertorié sous le numéro 3145 T.2 dans Astéroïdes Éphéméris.

Son oeuvre

Étienne_Hajdu_(signature)L’abstraction apparaît dans l’œuvre d’Hajdu dès 1932-1934 mais c’est à partir des années 1950 qu’il crée son style particulier.
Hajdu a réalisé des sculptures, bas-reliefs et hauts-reliefs en bois, marbre et onyx, bronze et plomb, aluminium et cuivre mais aussi des « estampilles » sur papier.
à Paris: au Centre Pompidou1 et au Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) d’Île-de-France (Le Plateau),

aux États-Unis
• au MOMA et au Musée Guggenheim de New York,
• au San Francisco Museum of Modern Art à San Francisco, et
• à la Collection Phillips de Washington,

C’est en 1999 que les prototypes des œuvres d’Etienne Hajdu sont offerts par son épouse Luce.

Source : Encyclopédia universalis